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Quand faire du sport conduit à la bigorexie

La pratique de l’activité physique est rudement conseillée dans nos pays où la population est de plus en plus sédentaire car elle possède pleins de bienfaits: Les bienfaits de l’activité physique

Ali

A l’inverse, certains pratiquent le sport à outrance, c’est ce que l’on nomme la bigorexie, l’appétence excessive à faire du sport. La règle utilisée dans ce cas là est souvent « toujours plus » et bien souvent « no pain, no gain ».

Le problème est que la bigorexie traduit une réelle dépendance au sport. La bigorexie fait partie des addictions sans substance tels que les jeux d’argent, la cyberaddiction, etc.

Addiction au sport

L’addiction au sport est  : « Un besoin irrépressible et compulsif de pratiquer régulièrement et intensivement une ou plusieurs activités physiques et sportives en vue d’obtenir des gratifications immédiates et ce malgré des conséquences négatives à long terme sur la santé physique, psychologique et sociale. » (Centre d’études et de recherche en psychopathologie de Toulouse, source non retrouvée, citée depuis d’autres articles).

 

Le mot bigorexie

Le mot bigorexie est construit par analogie au mot anorexie (perte d’appétit), on l’appelle aussi l’anorexie inversée avec le préfixe « big », à comprendre comme le big anglais. Cela implique autant l’impact psychologique de la maladie que l’impact sur la nutrition.

 

Dysmorphie musculaire

La bigorexie renvoie à l’anorexie inversée également appelée dysmorphie musculaire. Le sport-addict ne se trouve jamais assez musclé, assez sculpté ou encore se trouve trop gras.

C’est la volonté esthétique et de performance qui priment bien souvent au détriment de la santé.

 

Qui est touché?

La bigorexie peut toucher tous les sportifs amateurs ou professionnels. Certains estiment que jusqu’à 30% des sportifs professionnels sont concernés par la dépendance au sport.

Les conséquences de la bigorexie

Socialement la pratique sportive est valorisée, ainsi l’addict au sport est un drogué socialement accepté, un peu comme le fumeur fut une époque.

Pourtant c’est bien là que se situe le problème car le sportif souffre, se détruit malgré les apparences.

Les conséquences de la bigorexie se portent sur des souffrances psychologiques autant que physiques et ont un retentissement énorme sur l’environnement familial et professionnel. Le sportif délaissant son environnement au profit de sa pratique sportive.

Ce sont des patients qui ont des comportements incompréhensibles vis à vis de leur blessures, ils semblent bien comprendre leur pathologie, bien comprendre les enjeux et pourtant ont des comportements thérapeutiques incohérents, ne respectant ni les consignes, ni les délais de récupération, rajoutant des « séances » de traitement à leur idée. Parfois en multipliant les consultations et les thérapeutes.

Une des caractéristiques du bigorexique est le surinvestissement dans son sport, de même dans sa rééducation active. Le bigorexique possède bien souvent une estime de lui-même qu’il juge sans cesse insuffisante.

 

Que faire?

La résolution de la bigorexie est souvent longue, difficile voire impossible. L’objectif des traitements étant que le patient comprenne et surtout prenne conscience de son problème, afin de décider du chemin pour s’en sortir, cela passe souvent par un travail sur l’estime de soi, les valeurs propres de chacun et surtout sur la mise en place concrète d’un plan de sortie, de reconversion.

La planification de l’entraînement peut être une solution, planification qui devra être strictement suivie et dont le patient bénéficiera de gratification tout au long de sa progression dans le suivi de ses entraînements. Cette planification doit faire place belle à des valeurs qui ont été délaissée, travail, famille, repos, relaxation, soin, etc.

Une prise en charge psychologique est à envisager, celle-ci devant conduire à des prises de décision ayant des actions concrètes.

 

 

 

 

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