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Quand faire une radiographie pour une entorse de cheville?

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Une entorse de cheville est un accident considéré comme banal, toutefois dans certains cas, cette entorse peut être grave.

Quand faire une radiographie pour une entorse de cheville?

Ottawa

 

Et quand une entorse est grave, certains signes ont fait preuve d’une grande valeur quant à leur utilité dans la détection de cette gravité.

Ces signes cliniques connus sous le nom de « critères d’Ottawa » sont simples, faciles à retenir, possèdent une sensibilité de quasi 100% et sont pourtant mal appliqués même par les médecins généralistes.

Les critères d’Ottawa ont été développer pour diminuer le recours aux radiographies inutiles après entorses de cheville.

 

D’un point de vue statistiques:

La sensibilité pour exclure une fracture est de plus de 98%, c’est à dire que si un patient présente une fracture, on est sûr qu’il présentera au moins un des critères d’Ottawa positif. Ce qui veut également dire que si aucun signe n’est positif on est quasi certain que le patient n’a pas de fracture.

En revanche la spécificité est inférieure à 50% (46.9%), c’est à dire que si un des critères d’Ottawa au moins est positif, le patient a moins d’une chance sur deux d’avoir une fracture.

 

Les critères d’Ottawa:

Ces critères sont à appliquer en cas de douleur de l’arrière pied et/ou du médio-pied consécutives à un mécanisme traumatique d’entorse de cheville.

critères d'ottawacritères d'ottawa cheville

  • Incapacité à faire 4 pas
  • Age inférieur à 18ans
  • Age supérieur à 55ans
  • Douleur à la palpation des 6 premiers cm de la malléole interne (bord postérieur ou pointe)
  • Douleur à la palpation des 6 premiers cm de la malléole externe (bord postérieur ou pointe)
  • Douleur à la palpation de la base du Vème métatarsien
  • Douleur à la palpation de l’os naviculaire

 

Discussions:

Les critères d’âge sont parfois remis en cause, toutefois il me semble utile, pour le kinésithérapeute non prescripteur, de les retenir afin d’adresser le patient à un médecin.

Les critères d’Ottawa associés à l’échographie semblent la solution utile pour faire augmenter la spécificité à quasi 100%. Peut être que les kinés équipés pourraient ainsi adresser les patients de manière adaptée le jour où la consultation en premier recours sera en place.

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