Pourquoi je ne retiens pas ces p*** d’innervations musculaires?
Je ne sais pas si comme moi vous avez du mal à retenir les innervations musculaires mais ce qui est certain c’est que je les ai apprises un paquet de fois!
En fait ce n’est pas qu’un problème de mémoire.
Globalement, on ne retient que ce qui nous intéresse, ce que nous utilisons fréquemment et ce qui nous est utile.
Alors votre code de CB ça va, sûrement que c’est utile, vous l’utilisez fréquemment et certainement ça vous intéresse.
Mais alors pour les innervations musculaires ce n’est pas la même!!!
Pour les examens de fin d’année pendant les études de kinésithérapie, il me semble que j’étais au top.
En stage de neurologie, là aussi la mémoire était bien activée.
Mais en libéral, franchement, je les oublie au fur et à mesure que je les lis!!
L’innervation du sous-scapulaire ou du sus-épineux, je dois les apprendre 3 fois par an.
Alors voilà comment je fais maintenant:
Dès que j’ai un trou de mémoire, j’ouvre un bouquin (celui qui est toujours à côté de ma table) et sincèrement, le patient n’est jamais surpris.
Soit je lui dis que je ne m’en souviens plus ou que je ne suis plus sûr tout simplement, on peut même rajouter que c’est parce que sa pathologie n’est pas très fréquente (les patients adorent avoir un truc que l’on n’a jamais vu! Ils racontent ensuite à leur amis: Mon kiné il a jamais vu ça!)
Il y a aussi la technique mal assumée: « je vais vous expliquer sur un schéma ce sera plus simple ». J’en profite pour l’apprendre en même temps que lui. Pas très honnête mais quand le patient est un peu stressé, ce n’est peut-être pas toujours une bonne idée de l’inquiéter par notre manque de mémoire.
En général, celles là on les connait bien, ce sont les plus fréquentes donc celles que l’on a le mieux répétée. Mais pour ceux pour qui ça ne rentre pas voici un petit récap des innervations radiculaires les plus fréquemment touchées par des pathologies. Glissez la fiche dans un bouquin d’anatomie ou bien à portée de main dans un tiroir ça dépanne.
http://www.cen-neurologie.fr/index.phtml
Alors oui, nous pauvres kinés nous ne sommes pas infaillibles, pire, on peut même se dégrader avec le temps. Et franchement faire une formation DPC en neurologie, moi ça ne me passionne pas. Je préfère me remettre dans le bouquin quand j’en ai besoin.
La question que l’on peut poser, doit-on accepter de soigner des patients si l’on n’est pas spécialisé dans le domaine concerné? Personnellement je pense que l’on ne doit pas être dangereux donc un minimum de connaissance ou de reconnaissance de ses limites est à exiger absolument. En revanche on se doit d’être efficace, ce n’est pas parce que mes connaissances théoriques ont parfois besoin d’être réactivées qu’il faut considérer que l’on n’est pas compétent.
Le débat sur la spécialisation des kinésithérapeutes reste ouvert.
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