Le concept Mulligan

Le concept Mulligan

Introduction:

Le Concept Mulligan a été conçu par le physiothérapeute (kiné) Néo-Zélandais, Brian Mulligan. Mulligan est avant tout un passionné de thérapie manuelle et ce, depuis le début des années 60. Il considère d’ailleurs ses techniques comme un complément de la thérapie manuelle (TMO au sens anglo-saxon, donc basée sur les preuves).

 

Indications :

Selon son auteur, le Concept Mulligan permet de traiter des restrictions d’amplitudes articulaires limitées par la douleur.

En gros, ça donne quoi ?

« Docteur, (ils aiment bien nous appeler comme ça nos patients), j’arrive plus à tourner la tête.

Vous n’arrivez plus, ou bien ça vous fait mal ?

J’arrive plus à tourner la tête parce que ça me fait mal. »

Bon ben quand vous avez ça, vous pouvez penser Concept Mulligan.

 

Techniques :

L’approche Mulligan est axée principalement sur la clinique. C’est-à-dire que les techniques que l’on applique sont dirigées principalement selon la plainte du patient. Les principes biomécaniques (notamment les axes articulaires) ou les lésions tissulaires passent en second plan sans pour autant être mises de côté.

Les troubles neuro-musculo-squelettiques sont traités par l’application simultanée d’un mouvement accessoire passif par le physiothérapeute (=le kiné) et d’un mouvement physiologique actif généré par le patient. Parmi ces techniques, associant mouvement passif du kiné et mouvement actif du patient, on retrouve les MWMs et les SNAGs.

  • Les MWMs, mobilisations avec mouvement sont réservées aux articulations périphériques.

  • Les SNAGs, pour Sustained Natural Apophyseal Glides (glissements apophysaires naturel soutenus) sont réservés aux techniques rachidiennes.

Mulligan a également intégré dans son concept quelques techniques purement passives, que sont les NAGs (Natural Apophyseal Glides, glissements apophysaires naturels), principalement dédiées au rachis cervical inférieur ou au rachis dorsal supérieur. Les techniques oscillatoires passives sont des techniques effectuées parallèlement au plan des facettes articulaires.

Le Concept Mulligan possède également des techniques de taping articulaires.

L’ensemble de ces techniques permettent d’utiliser le Concept Mulligan pour quasi toutes les articulations. L’amélioration clinique est la plupart du temps immédiate. Cependant les résultats sont corrélés avec l’expérience que le thérapeute a de ces techniques ainsi que de la fréquence de traitement. C’est ce qui a amené Mulligan à développer des techniques d’auto rééducation, notamment par l’emploi de sangles de fixation ou de linges.

On pourra également rajouter les les techniques neurales:

  • la Spinal Mobilisation With Arm Movement (SMWAM)

  • les techniques de compression comme les Pain Release Phenomenon Techniques (PRPT).

 

La légende ou comment Mulligan a découvert la technique MWM (mobilization with movement) :

Brian Mulligan raconte qu’il a découvert par hasard le MWM en traitant un patient basketteur blessé à un doigt et qui présentait une interphalangienne douleur avec une limitation d’amplitude.

Voici ses propos « « Le résultat obtenu par les MWM était étonnant : pendant que le patient mobilisait activement son doigt, je maintenais une translation latérale de l’articulation – et le patient a pu immédiatement bouger son doigt sans douleur. Les traitements antérieurs, par traction et mobilisation, n’avaient pas eu d’effets, de même que les ultrasons ou la glace. Je n’ai pu m’expliquer cette efficacité qu’en envisageant qu’il devait y avoir un petit défaut de positionnement au sein de l’articulation. Et comme il a été corrigé, l’articulation a pu fonctionner à nouveau normalement. J’ai utilisé cette hypothèse comme base pour développer des routines d’examen et de traitement pour tout le système musculo-squelettique. Mon explication de l’effet des MWM est simple, et je sais que d’autres facteurs jouent un rôle. Ceux-ci seront mis en évidence au fil du temps ».

 

Principes :

On l’a déjà dit, l’approche Mulligan est axée principalement sur la clinique. Les techniques sont appliquées principalement selon la plainte du patient. Les principes biomécaniques (notamment les axes articulaires) ou les lésions tissulaires passent en second plan sans pour autant être mises de côté.

Globalement, les glissements sont réalisés parallèlement au plan de traitement, donc pas d’impaction de l’articulation. L’unique principe déterminant la direction des glissements articulaires passifs, au-delà des principes biomécaniques, est donc l’absence de douleurs. C’est donc pour cette raison que Mulligan voit son concept comme un complément de la thérapie manuelle.

 

 

Côté recherche :

 

L’Evidence Based Practice fait partie de la formation initiale des anglo-saxons et leur pratique est essentiellement basée sur les preuves. C’est donc presque par nécessité que Mulligan a engagé des moyens dans la recherche afin de valider scientifiquement son concept. La validation scientifique de ses techniques lui permet de les enseigner à travers le monde. D’ailleurs sa popularité déjà bien implantée dans les pays anglo saxons est en pleine croissance en France.

De plus la validation scientifique de ces techniques a permis d’avancer une explication de leurs effets par la correction des altérations de la position articulaire et par des effets neurophysiologiques.

Pour en savoir plus:

 

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Un commentaire

  1. Sans doute une formation à venir pour moi. J’ai fait Mckenzie (basé sur les preuves et réponses Cliniques, néo zelandais aussi) et les formateurs nous l’on chaudement recommandé!

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